Il était une fois, il y a bien longtemps,…. tellement longtemps que les historiens n’ont pu dater l’évènement, un meunier qui habitait, icimême , dans un moulin qui rythmait la vie du voisinage par le tic-tac joyeux de la roue à aubes.
Or il arriva que la météo voulut jouer des tours. Tout le monde se souvient du fameux déluge biblique avec Noë. Là, ce fut l’inverse.L’été fut d’une sécheresse épouvantable. L’herbe, grillée par un soleil de feu devint jaune et dure. Les vaches, amaigries, trépassaient. Les carpes muettes d’habitude, se posaient des questions .Leurs écailles devenaient de plus en plus rouges.
Plus le temps passait et plus le ventre imposant du farinier, signe de richesse,.diminuait ; Il voyait les aubes de son moulin s’assècher et se craquelerTous les matins il implorait le ciel mais rien ! Lui, qui était très cupide et avare, voyait son escarcelle se vider peu à peu
Dieu ne l’avait pas entendu alors , le 27 au soir,veille de la St Augustin, il décida d’appeler le diable à son secours. « Si tu fais tourner les roues de mon moulin, tu auras mon âme en échange. »
Belzébuth, en personne, lui apparût entouré d’un nuage de soufre et de lumière rouge. « Tope là, meunier, » en lui tendant sa main brûlante aux doigts crochus.
La nuit suivante, 2 diables, petits et doués d’une force herculéenne, firent tourner les aubes. Le moulin se mit à trembler. La charpente se mit à vibrer avec une plainte lugubre et les ailes se mirent à virer de plus en plus rapidement jusqu’à atteindre des vitesses vertigineuses incroyables.
Le meunier n’en croyait pas ses yeux. Ses prunelles jaunissaient au fur et à mesure à la pensée de l’ or qui allait déborder de son escarcelle.. Il se frottait les mains.Il se mit à chanter et à danser l’avant-deux local.Il allait être riche, riche, riche.
Puis Minuit sonna.Un orage, comme on n’en avait jamais vu,se déclencha.De formidables coups de tonnerre ! De fulgurants éclairs !Un vent épouvantable. !
Les fenêtres du moulin s’ouvrirent. La tempête emporta toute la farine qui s’engloutit dans l’étang.Le meunier se précipita pour sauver le contenu de ses trémies. Et là, il poussa un cri qui surpassa le bruit de l’orage. Les trémies ne donnaient que du charbon broyé.Les diablotins s’envolèrent en poussant un rire sardonique qui glaça le meunier
L’eau devint alors livide. D’où le nom de l’étang « Olivette »